LXII

dimanche 23 avril 2023
par  Paul Jeanzé

C’est triste
De n’avoir plus rien à dire
Ni à toi ni à moi
Ni à personne
 
Les oiseaux se sont tus
Le ciel du soleil couchant
S’est grimé
De couleurs affreuses
Noires, grises, blanches
Peu importe
 
La lune a fui
La nuit pantelante et lasse
La rivière tortueuse
s’est desséchée aux bords de mes larmes
 
Les murs désolés de leurs images
Que ton regard
Ne vient plus caresser
Plus rien de vivant
 
Seul, mon corps
Spectre inachevé
Qui se lamente de son cœur
Et cherche la trace de tes pas
 
Où es-tu
Je t’ai perdue
Et cherche désespérément
À atteindre quelques gouttes de ton cœur
 
Je m’en vais
Par les routes
Qui sentent la poussière
La rose et la tristesse
 
Plus rien ne vit
Sur les chemins déchus
Les enfants aux doux visages
Ne viennent plus cueillir les fraises sauvages
 
Je chemine
Où le vent me pousse
Par les ponts désunis
Par les champs défleuris
 
Et je vais
Sans savoir où
Ni pourquoi
Ni comment
 
C’est triste
De ne plus pouvoir t’embrasser

Montargis, le 20 juin 1963


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Une année dans tous les sens

Mercredi 15 janvier 2025

Une nouvelle année commence, et fidèle à mes habitudes depuis dix ans maintenant, se termine une année de poézies, entre bon sens et contresens. C’est également la fin du triptyque en "sens". Pour les trois années à venir, j’espère aller au fond des choses, tout en évitant l’overdose et les pensées moroses.

Bien à vous,
Paul Jeanzé


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