Préface

dimanche 21 juin 2015
par  Paul Jeanzé
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Note à l’intention des éditeurs

Je m’appelle Paul Jeanzé et je suis né le 10 novembre 1970 dans un petit village de l’ouest de la France. Au cours du mois de juin 2014, je terminais mon premier livre que j’intitulais « Monsieur Z ». Pendant les semaines qui suivirent, je l’envoyais à un grand nombre d’éditeurs, persuadé, non pas d’avoir écrit un chef-d’œuvre, mais au moins un ouvrage digne de figurer en bonne place sur le catalogue de l’un d’entre eux. Hélas, je devais très rapidement déchanter, et assister impuissant à la réception de dizaines de courriers de refus qui s’accumulèrent au fils des mois dans le fond de ma boîte aux lettres. L’analyse de mon texte fut même, de la part de certaines maisons d’édition, absolument sans appel : « bavardage, quelques références culturelles et religieuses, ensemble peu cohérent ne nous ayant pas convaincu. » Profondément meurtri par ces commentaires assassins, souvent je fus tenté de me poser en écrivain incompris et de penser que les éditeurs, drapés dans leurs certitudes, n’avaient absolument aucune idée du génie. Pourtant, une fois la déception passée, je ne pouvais qu’accepter la cruelle réalité : si aucun éditeur n’avait accueilli favorablement mon manuscrit, c’était que celui-ci n’était pas bon, et que je ne pouvais décemment espérer être publié en comptant uniquement sur leur hypothétique empathie envers un homme qui racontait maladroitement sa passion naissante pour l’écriture. Comme tout débutant, mon enthousiasme débordant avait aveuglé mon jugement autant qu’il m’avait incité à vouloir insérer dans mon premier livre tout ce qui me trottait dans la tête : des souvenirs d’enfance, un peu de mon imaginaire, mes réflexions sur le monde d’hier et d’aujourd’hui, mon obsession des voyages en train, mes peurs, mes angoisses, le mystère de la vie sur terre, et le tout rédigé dans un style sans cesse changeant ; j’avais alterné sans discernement les longues descriptions avec des extraits de textes d’auteurs célèbres, imaginé des poèmes avant de mettre en prose des petits morceaux de nouvelle, mélangé des dialogues avec des bouts de lettres… bref, de quoi alimenter un interminable inventaire à la Prévert. Prenant conscience de tous mes errements, j’avais alors presque honte d’avoir proposé un tel galimatias à tous ces pauvres comités de lecture qui n’en demandaient certainement pas tant. Après une brève période de réflexion, je décidais de tout reprendre à zéro et de commencer par le commencement. C’est ainsi que j’entrepris de m’inscrire à tous les concours d’écriture qui me tombaient sous la main, espérant secrètement que de cette manière, un professionnel de l’édition porterait peut-être, un jour ou l’autre, un regard bienveillant sur l’un de mes écrits.


Ami lecteur, soyez toujours méfiant dès lors que vous lisez une entrée en matière, car elle peut parfois se transformer en mise en abyme…
Anonyme


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