La parole

lundi 21 décembre 2020
par  Paul Jeanzé

Puis un érudit dit, Parle-nous de la Parole.
Et il répondit, disant :
Vous parlez quand vous cessez d’être en paix avec vos pensées ;
Et quand vous ne pouvez d’avantage demeurer dans la solitude de votre cœur vous venez vivre dans vos lèvres, et leur son devient un divertissement et un passe-temps.
Dans bien de vos paroles, la pensée est à moitié massacrée.
Car la pensée est un oiseau de l’espace, qui dans une cage de mots peut certes déplier ses ailes, mais ne peut voler.
Il y a ceux parmi vous qui recherchent le bavard de peur d’être seul.
Le silence de la solitude révèle à leurs yeux leur moi dans sa nudité et ils voudraient s’enfuir.
Et il y a ceux qui parlent et qui, sans le savoir et sans le préméditer, révèlent une vérité qu’ils ne comprennent pas eux-mêmes.
Et il y a ceux qui recèlent la vérité en eux, mais qui ne la disent pas avec des mots.
Au sein de tels êtres, l’esprit demeure dans le battement du silence.
Quand vous rencontrez votre ami sur le bord de la route ou sur la place publique, laissez votre esprit animer vos lèvres et diriger votre langue.
Laissez la voix de votre voix parler à l’oreille de son oreille ;
Car son âme retiendra la vérité de votre cœur, comme le goût du vin persiste dans la bouche,
Alors que sa couleur est oubliée, et que le flacon n’est plus.


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Message estival

Vendredi 04 juillet 2025

Même si je vous donne peu de mes nouvelles, j’avance toujours tranquillement sur mon petit roman, intitulé Une journée ordinaire. Je dis « petit » dans le sens où il est peu bavard en terme de mots : 25 000 mots environ. Il est « terminé »... enfin, toute la matière est là. Je suis dans la phase où je relis et reprend chaque chapitre plusieurs fois jusqu’à en être (à peu près) satisfait. Peut-être cette phase se terminera-t-elle vers la fin de l’été, peut-être... car je reprends parfois tout du début, quand j’estime « perdre un peu le fil » De plus, le dernier chapitre est à revoir, la fin notamment... Je passe souvent énormément de temps à tenter de trouver une fin « pas trop banale ». Bref, beaucoup de cuisine interne !

Bien à vous et en vous souhaitant un bel été (au frais en ce qui me concerne),
Paul Jeanzé