Bécon-les-Bruyères (Emmanuel Bove - 1927)

Peter Handke, Prix Nobel de littérature 2019, affirme : « Bécon-les-Bruyères est pour moi le plus grand de tous les textes de Bove. Un texte qu’on doit absolument lire. Il décrit une banlieue mythique et, en même temps, son écriture est absolument modeste. C’est la banlieue absolue. »

Publié en 1927, ce court texte préfigure d’un genre littéraire encore peu en vogue à l’époque et que l’on nommera plus tard la « fiction documentaire ».


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Bécon-Les-Bruyères (Emmanuel Bove)

Articles publiés dans cette rubrique

mercredi 8 février 2023
par  Paul Jeanzé

Chapitre I

À monsieur Eugène Coulon

mercredi 8 février 2023
par  Paul Jeanzé

Chapitre II

Les mœurs de Bécon-les-Bruyères sont plus douces que celles de Paris. Il eût été incompréhensible qu’aucun intermédiaire n’existât entre la complaisance des campagnes et la rudesse des villes. Ce n’est pas la politesse provinciale. Les Béconnais, avec un sens des nuances qui paraît inexplicable, (…)

mercredi 8 février 2023
par  Paul Jeanzé

Chapitre III

Il est des gens qui travaillent à Bécon-les-Bruyères et déjeunent à Paris. Tous ceux qui font le contraire songent à ces fameuses mutations de la guerre, à cet espoir irréalisable de changer sa situation avec celle d’un autre à qui elle conviendrait mieux, à la personne charitable qui vous (…)

mercredi 8 février 2023
par  Paul Jeanzé

Chapitre IV

Le Béconnais aime discrètement sa ville. Il en parle peu, ainsi que d’un fils bouffon un père sérieux. La tendresse qu’il porte à son pays, il la dissimule. La poésie que prête le temps aux choses près desquelles on a vécu et dont on ne saurait se libérer même si l’objet, des années plus tard, (…)

mercredi 8 février 2023
par  Paul Jeanzé

Chapitre V

Tous les trains de Versailles et des Vallées ne s’arrêtent pas à Bécon-les-Bruyères. Les voyageurs qu’ils transportent ont l’impression que les Béconnais arrivent en retard en les voyant sur les quais en train de lire leur journal. Ils éprouvent, à cette supposition, un sentiment de (…)

mercredi 8 février 2023
par  Paul Jeanzé

Chapitre VI

Bécon-les-Bruyères n’a point d’environs. À l’endroit où ils devraient commencer, on se trouve dans une autre commune semblable à celle que l’on quitte et dont la rue principale, qu’empruntent ces tramways trop vieux pour Paris, conduit sur la place centrale d’une autre ville et s’arrête, faute (…)

mercredi 8 février 2023
par  Paul Jeanzé

Chapitre VII

Bécon-les-Bruyères a ses distractions. Cette jeune fille qui, en juillet, vêtue comme à la mer d’un sweater et d’une jupe de flanelle blanche, porteuse d’un filet de balles de tennis, longe la voie de chemin de fer à l’endroit où, durant vingt mètres, les villas et les arbres font qu’il semble (…)

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Des Poézies qui repartent dans le bon sens

Dimanche 16 juin 2024

Nous voici arrivés au mois de juin et je m’apprête à prendre mes quartiers d’été dans un lieu calme où j’espère ne pas retrouver une forme olympique. Sans doute ne serai-je pas le seul à me retrouver à contresens ; si vous deviez vous sentir dans un état d’esprit similaire, je vous invite à lire les poézies de ce début d’année 2024.

Bien à vous,
Paul Jeanzé