Cela ne nous mènera nulle part
dimanche 16 juin 2024
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Je suis iciIl est ailleursPourtant je le regardeJ’esquisse un sourireIl a les yeux dans le vagueJ’essaye d’attirer son attentionje lui parle de mon jardinDe la rosée du matinEt de la douceur du soirJ’ai toujours espoirEn lui racontant mes petits riensDe lui insuffler un peu de bienTout à coup ses mains s’agitentSes yeux lancent des éclairsIl commence à remuer ciel et terreEt finit par s’apitoyer sur les révolutions et les guerresQui sévissent à chaque coin de l’universPeu lui importe mon jardinEt encore moins la rosée du matinLa douceur du soirSe heurte à son désespoirSa triste vision du monde s’écroule sur mes petits riensJe dis au revoir à cet être humainEt cherche un instantMes petits riensOnt-ils disparu sous la poussièreOu se sont-ils réfugiés dans un coin ?Je les retrouverai demainAvec la rosée du matinQui inonde mon jardin
Mars 2024
