Être humain

mardi 16 janvier 2024
par  Paul Jeanzé

À l’homme de la rue
J’essaye parfois de parler de poésie
Mais il n’est jamais autant ému
Que par les jeux du stade et leur frénésie
 
Au commerçant du coin
J’essaye parfois de troquer quelques vers
Contre une botte de foin
Hélas seuls l’oseille et le blé ont le goût des affaires
 
Au promeneur du dimanche
Je propose une petite nouvelle mélancolique
Il préfère s’en payer une bonne tranche
Il veut du comique
Et si la veille sa nuit fut blanche
Le voilà qui prend tout au tragique
 
Au travailleur de la semaine
Qu’il manie truelle ou d’absitraites représentations conceptuelles
Bref qu’il soit manuel ou intellectuel
Romans et autres récits lui donnent la migraine
La Littérature n’a plus aucune clientèle
Seul le divertissement rassemble des millions de fidèles
 
C’est ainsi…
Avec mes contemporains
Il ne se passe plus vraiment rien
Alors je dialogue avec de vieux manuscrits
La Torah et les commentaires de Rachi
Et vous serez certainement un peu surpris
Avec des contestataires d’un autre acabit
Leconte de Liste le parnassien
Gaston Coutet le libertaire
Jehan Rictus et ses pauvres humains
Et puis Prévert qui a toujours la tête en l’air
Parce que comme lui je n’ai pas grand-chose d’autre à faire
Enfin rien d’extraordinaire
Sinon que d’être humain

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Une année dans tous les sens

Mercredi 15 janvier 2025

Une nouvelle année commence, et fidèle à mes habitudes depuis dix ans maintenant, se termine une année de poézies, entre bon sens et contresens. C’est également la fin du triptyque en "sens". Pour les trois années à venir, j’espère aller au fond des choses, tout en évitant l’overdose et les pensées moroses.

Bien à vous,
Paul Jeanzé


Brèves

16 juin 2024 - Des Poézies qui repartent dans le bon sens

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