III

dimanche 23 avril 2023
par  Paul Jeanzé

Le voyageur souffre sur la route
tapissée de silex
remplie de gouffres…
Le chemin est désert
 
Un rocher… Il s’assoit
Le silence étouffe son cœur…
Ses yeux regardent… loin… loin…
Où va-t-il ?
 
Il rêve…
Ses yeux suivent la boue noirâtre
Sa pensée vagabonde
Parmi les verts pâturages.
Le bruit remplit la vallée
Une dame vêtue de rosée, voilée de brume
marche dans le ruisseau.
Parfois, elle se baisse pour cueillir une fleur
Qu’elle plante en son sein
Elle joue avec la nature
Ses yeux
éteints
Cherchent l’oiseau bleu…
 
L’homme s’éveille
La nature a été tuée.
Sa lumière n’est plus.
Sur la route… là-bas… loin… très loin…
Il fait quelques pas
Regarde…
Une petite étoile avance
Sur le sentier…
Il se met à courir…
Plus de boue, plus de pierres…
Non… Il ne rêve plus…
Il s’arrête
Une faible lumière l’entoure
Les nuages ont disparu.
Sur le chemin
Une femme environnée de clarté
S’approche…
Ses cheveux d’or
Cachent son corps de rose.
Derrière elle, la nature
rie et chante
Sa présence ressuscite
Les forêts
La brise légère berce
Le doux feuillage des arbres
L’eau sort des rochers
L’herbe tapisse le sol.
Seules les maisons en ruines
Demeurent.
Le vagabond est maintenant
Un jeune homme
Au sourire serein…
Il bondit
Prend la petite fée dans ses bras
Et la dépose à ses pieds.
Elle lui sourit…
 
Un carrosse de soleil
attelé d’innombrables étoiles
S’arrête.
Ils montent dans leur char
Et suivent la route luxuriante
À travers prairies et montagnes ensoleillées.

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Message estival

Vendredi 04 juillet 2025

Même si je vous donne peu de mes nouvelles, j’avance toujours tranquillement sur mon petit roman, intitulé Une journée ordinaire. Je dis « petit » dans le sens où il est peu bavard en terme de mots : 25 000 mots environ. Il est « terminé » dans le sens où toute la matière est là. Je suis dans la phase où je relis et reprend chaque chapitre plusieurs fois jusqu’à en être (à peu près) satisfait. Peut-être cette phase se terminera-t-elle vers la fin de l’été, peut-être... car je reprends parfois tout du début, quand j’estime « perdre un peu le fil » De plus, le dernier chapitre est à revoir, la fin notamment... Je passe souvent énormément de temps à trouver une fin « pas trop banale ». Bref, beaucoup de cuisine interne !

Bien à vous et en vous souhaitant un bel été (au frais en ce qui me concerne, et dans la mesure du possible),
Paul Jeanzé


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