Le chemin de l’homme

mardi 1er avril 2014
par  Paul Jeanzé

C’est quand même très déroutemps tout ça. On se demande bien jusqu’où cela pourra nous mener. J’ai même un peu peur que nous finissions par tourner en rond. La surprise de la première page est maintenant passée après tout.

Il est vrai que tourner en rond évite de trop aller chercher dans les coins. D’une mémoire, d’un souvenir, souvent mauvais. Car oui, seuls les heureux événements du passé sont censés rester à la surface de nos souvenirs. Et pourtant, on cherche, on creuse frénétiquement, partout, ici, ailleurs, toujours plus profondément jusqu’à vomir des pensées noires comme les lambeaux de nos ongles et l’on s’enfonce alors inexorablement dans les ténèbres. Inexorablement…

Je me répète alors inlassablement : j’ai 40 ans, je n’ai jamais lu Marcel Proust et je ne serai jamais un écrivain. Je n’aurais jamais dû chercher une histoire à raconter. Je n’aurais jamais dû chercher une histoire à inventer. J’aurais dû me satisfaire de quelques souvenirs, de ces petites histoires simples qui font notre chemin quotidien. Car finalement, pourquoi nos regards se tournent-ils tristement vers l’infini de l’horizon au lieu de regarder joyeusement la plante de nos pieds ?

Alors maintenant, laissez-moi. Laissez-moi tranquille. Oubliez cet étranger qui tente de vous entraîner dans son univers noir autant qu’absurde. Relâchez votre étreinte et laissez-le souffler. Laissez-lui le temps de redevenir un visage familier ou une odeur perdue qui resurgirait de son enfance. Laissez-lui le temps d’ouvrir ce livre qui pourra alors l’emmener sur ses propres pas. Laissez-lui le temps d’emprunter son propre chemin, le chemin de l’homme passant souvent par les souvenirs de l’enfant.


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Vendredi 04 juillet 2025

Même si je vous donne peu de mes nouvelles, j’avance toujours tranquillement sur mon petit roman, intitulé Une journée ordinaire. Je dis « petit » dans le sens où il est peu bavard en terme de mots : 25 000 mots environ. Il est « terminé » dans le sens où toute la matière est là. Je suis dans la phase où je relis et reprend chaque chapitre plusieurs fois jusqu’à en être (à peu près) satisfait. Peut-être cette phase se terminera-t-elle vers la fin de l’été, peut-être... car je reprends parfois tout du début, quand j’estime « perdre un peu le fil » De plus, le dernier chapitre est à revoir, la fin notamment... Je passe souvent énormément de temps à trouver une fin « pas trop banale ». Bref, beaucoup de cuisine interne !

Bien à vous et en vous souhaitant un bel été (au frais en ce qui me concerne, et dans la mesure du possible),
Paul Jeanzé


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