Poèmes
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A comme...
Louis Aragon - Un jour, un jour
Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime Sa protestation ses chants et ses héros Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux À Grenade aujourd’hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu Emplissant tout à coup l’univers (...)
par
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
Alcools
Le pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu’il m’en souvienne La joie venait toujours après la peine.
Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras (...)
par
B comme...
Luc Bérimont (1915 - 1983)
La nuit d’aube
Une rose a percé la pierre de la neige Une rose a percé la pierre de l’hiver Galopez dans le ciel, chevaux blancs des cortèges Une rose a percé la pierre de la neige.
Une rose a tremblé sur la paille, à l’auberge L’ange au gantelet noir roule (...)
par
Charles Baudelaire (1855 – 1864)
Petits poèmes en prose
L’étranger
-- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ? — Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère. — Tes amis ? — Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu. — Ta patrie ? — (...)
par
C comme...
René Char ( 1907 – 1988 )
Suzerain
Nous commençons toujours notre vie sur un crépuscule admirable. Tout ce qui nous aidera, plus tard, à nous dégager de nos déconvenues s’assemble autour de nos premiers pas.
La conduite des hommes de mon enfance avait l’apparence d’un sourire du ciel (...)
par
D comme...
Luc Decaunes (1913 – 2001)
Parler se fait rare
Je perds le secret de mon propre langage Je me fais vieux, je me fais peu J’ai fort à faire avec mes habitudes Chiens qui m’enseignent à mourir Je ne sais plus ce que parler veut dire Et les mots trahis Les mots épuisés Font la nuit sur moi (...)
par
Stig Dagerman (1923 - 1954)
Notre besoin de consolation est impossible à rassasier
Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. Je n’ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe sur la terre d’où (...)
par
F comme...
Léon-Paul Fargue (1876 – 1947)
Accoudé
(…)
J’ai vu mentir les bouches que j’aimais ; j’ai vu se fermer, pareils à des ponts-levis, les cœurs où logeait ma confiance ; j’ai surpris des mains dans mes poches, des regards dans ma vie intérieure ; j’ai perçu des chuchotements sur des lèvres (...)
par
Léo Ferré (1916 – 1996)
Poètes… vos papiers ! (Préface)
La poésie contemporaine ne chante plus. Elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction, elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore. Cela arrange bien des esthètes que François Villon ait été un voyou. On ne prend les mots qu’avec (...)
par
G comme...
Théophile Gautier (1811 – 1872)
Premier sourire de printemps
Tandis qu’à leurs œuvres perverses Les hommes courent haletants, Mars qui rit, malgré les averses, Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes, Sournoisement lorsque tout dort, II repasse des collerettes Et (...)
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