LX

dimanche 23 avril 2023
par  Paul Jeanzé

Une bouteille
Deux verres vides
Une mouche morte
 
L’orage
La pluie qui tombe
Les éclairs
 
La porte close
La lumière aveugle
Une voix éteinte
 
Des souvenirs
Pas d’avenir
Un présent un peu triste
 
L’air qui n’en a plus
La pipe qui fume
La lampe qui brille
 
La route qui s’étire
Le ciel sans frontière
La terre sans cœur
 
L’ange lacéré
Les ailes sanglantes
L’âme qui passe
 
Des pas, des pas éternels
Une tête brune
Une fille qui pleure
 
La source se désole
Le soleil ne sait que faire
Tout continue
 
La pendule qui bat
Une mouche qui vole
Un cœur qui se ferme
 
Un bruit lointain, très lointain
L’orage s’efface
Un cœur qui s’ouvre
 
Les feuilles pleurent
La lune pâle
Les nuages noirs
 
Quelque chose qui n’existe pas
Rien qui resplendit
Tout est si transparent
 
Une feuille perdue
Des vers abandonnés
Un livre inachevé
 
Des dessins tristes de leur âme
Des pages riches de leurs reflets
Une ombre passe
 
Une valse qui n’en est pas
Un feu qui se meurt
Une lueur qui s’allume
 
Une musique sans instrument
Une plume sans ancre
Des mots qui n’ont pas de sens
 
Une tache de peinture
Une tache de douceur
Un cri de douleur
 
Un poème qui n’en finit pas
Qui ne veut pas finir
Un poème aveugle irréel
Une dans aux accords absents
Un tout dans un rien inachevé

13 juin 1963


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Message estival

Vendredi 04 juillet 2025

Même si je vous donne peu de mes nouvelles, j’avance toujours tranquillement sur mon petit roman, intitulé Une journée ordinaire. Je dis « petit » dans le sens où il est peu bavard en terme de mots : 25 000 mots environ. Il est « terminé »... enfin, toute la matière est là. Je suis dans la phase où je relis et reprend chaque chapitre plusieurs fois jusqu’à en être (à peu près) satisfait. Peut-être cette phase se terminera-t-elle vers la fin de l’été, peut-être... car je reprends parfois tout du début, quand j’estime « perdre un peu le fil » De plus, le dernier chapitre est à revoir, la fin notamment... Je passe souvent énormément de temps à tenter de trouver une fin « pas trop banale ». Bref, beaucoup de cuisine interne !

Bien à vous et en vous souhaitant un bel été (au frais en ce qui me concerne),
Paul Jeanzé


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